Avis sur le film Bons baisers... à lundi (2024)

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2,6

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5

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Si Michel Audiard a été parfois un dialoguiste inspiré (chez Lautner, par exemple), il n'a jamais été un réalisateur de talent. Avec cet opus, son dernier, il touche véritablement le fond : scénario inexistant, dialogues poussifs, direction d'acteurs catastrophique. Bref, tout est laid, même au niveau de la forme (alors qu'il avait accompli de méritoires efforts à l'époque de "Faut pas prendre les enfants du bon dieu...", dont les prises de vue et le montage étaient d'une relative modernité).
"Bons baisers... à lundi" est donc digne de Philippe Clair ou de Max Pecas, c'est-à-dire un dégueulis inepte que l'on déconseillera même aux inconditionnels de l'immense Bernard Blier.

Visionné 3 fois en 1 semaine, et je ne m'en lasse pas. Tout est bon, les dialogues sont très fins tout en étant souvent grotesques voire crus et osés pour l'époque. Mais c'est tellement hilarant. Les acteurs jouent fantastiquement bien. On a des personnages tous plus ridicules les uns que les autres : du valet homo ultra-efféminé à la pseudo chanteuse qui n'a rien dans la tete, en passant par un Blier coiffé d'une perruque dans le role d'une sorte de macro aux activités pas très claires... Quant aux différentes scènes, elles sont à mourir de rire : Blier, Pacome et leur personnel tous enfermés dans les wc, puis la scène complètement loufoque du bar, et enfin l'arrivée à la maison de campagne... la fin s'essoufle légèrement. Il faut bien suivre les dialogues pour comprendre le dénouement qui n'est pas très clair au premier abord... Mais ce film fait partie sans aucun doute des meilleures comédies des 70's.

Je suis particulièrement surpris de la confidentialité de ce titre. Aucune critique. Pourtant, les amoureux d'Audiard y trouveront tout ce qui a fait la renommée de cet auteur, y compris les phrases cultes, sur le travail, sur l'argent, sur le showbizz... Et puis le trio Blier, Carmet, Pacome est exceptionnel, avec une apparition réjouissante du grand Bouquet.
Bref, un moment irrésistible que je recommande !

Une petite comédie pas terrible que nous signe là Michel Audiard en tant que réalisateur. Entouré d’une galerie d’acteurs sympathique, il ne parvient guère à enthousiasmer autour d’un scénario peu concluant.
La galerie d’acteurs est bonne, certes avec quelques habitués d’Audiard. Blier, Carmet, Pacôme, Buyle… un bon casting de comédie française, plutôt prometteur au demeurant et qui tient assez bien la route, même si Carmet un peu trop timoré se fait voler la vedette, et même si Blier ne trouve pas forcément le rôle qui lui sied le mieux. Reste que c’est correct, bien soutenu par un casting féminin ici clairement plus percutant, avec Pacôme bien sûr mais aussi une Evelyne Buyle qui ne peine pas à se faire remarquer avec son personnage haut en couleur.
Le scénario est malheureusement peu consistant. Le film repose sur une idée originale, mais elle ne tient pas sur la distance, comme on aurait pu l’imaginer. Très, trop bavard, le film possède de réelles longueurs, l’ensemble est assez peu humoristique, et les dialogues d’Audiard, persillés d’argot manquent de crédibilité ici, compte tenu des personnages de la jet set. Au final on se retrouve avec une sorte de pièce de théâtre de boulevard qui pourra remplir un petit creux, mais ne saura guère retenir l’attention.
Visuellement Audiard ne signe quand même pas un grand métrage. Ce n’est pas un metteur en scène très soigneux, et il emballe son métrage sans se soucier spécialement de la recherche de mise en scène, de la qualité des décors, ou de la photographie. C’est en sommes surtout alimentaire, mais même sur ce point qui n’a pas été le fort d’Audiard, ce film n’est pas son meilleur. Petite déception aussi sur une bande son qui manque d’intérêt.
En conclusion Michel Audiard signe une comédie mineure, pas désagréable, car on sent quand même l’allant des acteurs et une certaine verve gouailleuse qui rend les films du réalisateur assez sympathique, mais je ne saurai franchement le recommander dans la filmographie d’un homme qui a su faire clairement mieux. 2.

Dernier film de Michel Audiard. C'est de l'éclate de bout en bout. Comme toujours les dialogues sont à croquer. La fin part quand même en trop en vrac.

"Bons baisers… à lundi", comédie française écrit et réalisée par Michel Audiard, sortie en 1974.
Adaptation du roman d'Alain-Yves Beaujour "Le Principe d'Archimède" (1974), par Jacques Audiard, le fils de Michel.
Dernier long-métrage du célèbre scénariste et dialoguiste qui réalisa 9 films, dont cette petite comédie burlesque.
Les films de Michel Audiard n'égalent pas les chefs-d'œuvre qu'il a écrits et dialogués et pour lesquels il reste connu.
Un film qui brille surtout par ses dialogues, avec une belle distribution : Bernard Blier, Jean Carmet, et aussi Maria Pacôme, Évelyne Buyle, André Pousse, Michel Bouquet, Julien Guiomar et Roland Giraud dont c'est le premier petit rôle.
Une petite comédie populaire plutôt sympathique.

Dernière réalisation de Michel Audiard, cette Comédie loufoque nous offre un scénario malheureusement trop léger. Dommage, car la distribution comme les dialogues "pré-Tontons" valent leur pesant de cacahouètes.
Outre les remarquables participations d'André Pousse et Julien Guiomar, le casting nous offre également de "grosses pointures" avec Jean Carmet et Bernard Blier qui réalisent des prestations approchant la "fulgurance".

Sans être du même niveau que "Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques" ou "Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages" (surtout), ce film, le dernier réalisé par Audiard il me semble, reste très drôle et sympathique. A voir ne serait-ce que pour les acteurs et les dialogues...

Une surprise dans les classiques de la comédie française, où Michel Audiard délaisse son rôle bien connu de dialoguiste pour s’attacher à…la réalisation. Rien que ça. Evidemment les dialogues sont magnifiques, puisque Audiard s’en occupe aussi. Mais le film a du mal à trouver son rythme, et de tout son long on a l’impression que les pistes scénaristiques étaient faibles et ont pourtant été tant exploitées que le fil de l’histoire s’essouffle. Le spectateur se retrouve alors comme un équilibriste sur un câble qui serait le film, et sur lequel il doit lutter pour ne pas tomber dans le sentiment, plus horrible encore, que c’est une oeuvre essentiellement composée de bouche-trous. Le beau casting est là en vain, il n’y a aucun élément conducteur et cela ne peut pas se rattraper.

Carmet flanqué de deux acolytes peu convaincants incarne un personnage lunaire dont la nonchalance s'imprime sur la totalité du film, un choix assumé mais qui finit par desservir le propos et c'est dommage car l'histoire délirante (mais pas forcément très bien articulée) est tout même illustrée par un immense Bernard Blier et une Maria Pacôme déchaînée (elle nous montre même ses seins). On remarquera le numéro de guest star de Michel Bouquet (dans la fabuleuse scène du café bar) ainsi que l'excellente Evelyne Buyle dans le rôle de la grande Zaza.

De tous les films réalisés par Audirard ,c'est mon préféré,et de loin, avec 'Comment réussir quand on est con et pleurnichard'(avec une fois de plus ,l'inénarrable Carmet dans le rôle principal).
L'ensemble est certes un peu brouillon et inégale,mais les bon mots fusent et les acteurs(Blier est vraiment irrésistible dans le role du producteur de disque moumouté) permettent de passer un très bon moment.
Malheureusement,et de manière incompréhensible, ce film est le seul a ne pas être réédité en dvd...il le mérite pourtant très largement!

A vomir. Comment peut-on rater un film à ce point ? On s'ennuie du début à la fin. J'ai presque eu honte pour les acteurs. Quelques répliques sont efficaces, bien sûr, mais Audiard nous a habitué à tellement mieux. Beurk, à oublier et vite !

Michel Audiard était très loin d'être un grand metteur en scène de comédie sachant imposer un scénario efficace et un rythme impeccable. "Bons baisers... à lundi", son dernier film en tant que réalisateur, ne prouve en rien le contraire. Alors que quand il s'agit de fignoler des dialogues aux petits oignons dont quelques-uns sont certains de faire fonctionner les zygomates et de diriger une galerie d'acteurs en toute franchise phénoménale, dont le "King of King" du débitage des répliques audiardiennes le grand, l'immense, l'hilarant Bernard Blier, là c'est un grand spécialiste. Si on est de bonne humeur et surtout d'humeur indulgente, à consommer entre la poire et le fromage ou entre le fromage et la poire, enfin bref on s'en fout...

C'est le dernier film de Michel Audiard qui signera en tout et pour tout neuf longs-mètrages pour le cinèma au sens du titre qui surprend et accrochant un public populaire. "Bons baisers... à lundi" est agrèable mais bâclè où trois abrutis (dont Jean Carmet) prennent en otage un soi-disant roi du show-business campè par le toujours excellent Bernard Blier! Une comèdie moyenne jouant avec malice sur les faux-semblants entres braqueurs et braquès avec la jolie prèsence d'Evelyne Buyle et une participation croustillante d'Andrè Pousse ("Vous ne seriez pas des romanos par hasard ? vous avez tous des têtes de voleurs de poules.")! Une chose est sûre, Michel Audiard n'est pas un grand metteur en scène mais restera quoi que fasse un immense dialoguiste...

Vraiment excellent. Des dialogues qui font mouche à chaque instant. Un immense Jean Carmet entouré par des acteurs tout aussi géniaux.